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Naissance d'une rencontre


D’abord … un creuset

Il faut remonter très loin pour trouver toutes les racines et radicelles de l’arbre quadragénaire que sont devenues les Rencontres Cinéma de Marcigny.

Tout est issu de la famille JEUNET, demeurant rue de la Tour à Marcigny (Saône-et-Loire), qui depuis l’avènement du cinéma en salle est mêlée à sa projection.
Jean JEUNET père, était projectionniste au Foyer Cinéma. Il est à l’origine d’un "chaudron" familial qui va faciliter l’activité autour du cinéma. C’est "la belle époque d’avant la télévision", Marcigny a alors deux salles de cinéma : la salle paroissiale et la salle commerciale du VOX.

Une autre présence sera déterminante, celle d’Henri BADIN, curé de Marcigny. Il propose aux gamins du début des années soixante 1960 ce qu’on pouvait alors appeler un ciné-club. Il en traîne certains (les plus assidus sont les frères Michel et Paul JEUNET et Jean-Luc CHEMORIN) dans les bureaux des grandes majors du cinéma à Lyon. La graine est semée.


Puis … des jeunes passionnés

Paul fera mûrir encore l’idée du ciné-club vers 1965 avec la mise en place de Cinéma Différent II puis Ciné-Club Travelling. Des films sont visionnés mais aussi réalisés à l’aide d’une petite caméra super-8 : Vivre seul, Anna ou les sentiers du rêve, L'amour révolté (1968), L’itinéraire (1970).

En 1966 et 1967 s’organisent des rencontres cinéma à Semur-en-Brionnais. Le village est tout proche de Marcigny (5 kms) et offre la proximité d’une salle de cinéma et d’un ancien séminaire permettant d’assurer l’hébergement des participants.


Ensuite … un Club

Si 1968 voit l’abandon de la formule ciné-club, c’est surtout 1969 qui sera un déclencheur de "pouvoirs des jeunes". Ce pouvoir s’exprimera par la revendication de la création d’un Club de Jeunes et d’un local, obtenus auprès de la municipalité et de l'État dans le cadre de l’opération Mille Clubs. Le local, construit par les jeunes marcignots, sort de terre alors que Paul JEUNET est président élu du Club des Jeunes et y crée une section cinéma.

Dans le cadre de ce Club des Jeunes, une poignée de bénévoles organise concrètement ce qui constitue leur première expérience et l’acte de naissance des Rencontres en 1971 : « Cinéma expérimental ».
Cette formule fait suite à l’essoufflement du ciné-club mensuel, et se renforcera, au début, de l’éparpillement des fondateurs hors de Marcigny ; elle permet de se retrouver et de se rencontrer avec d’autres venant des territoires environnants.
Dès le départ, à Noël 1971 : il s’agissait pour les JEUNET, BORIES, CHARMONT, DUPUIS, GAGNEAU, GOILLON … d’une première Rencontre avec son numéro 1, qui en supposait d’autres, mais quant à penser d’en faire 40 ! Personne n’a jamais osé !
Plus tard, pour Michel BORIES : « en 1982 je crois, j’ai déclaré : «nous irons aux 30° en 2000 ! » C’était une année qui faisait rêver dans les années 80 ! Paul JEUNET m’avait regardé d’un air démontrant l’impossible, «t’y penses pas !», on était dans le couloir d’accès du Foyer à emballer des bobines à réexpédier, eh bien : on l’a fait et aujourd’hui on fête 40 Rencontres, effarant ! voici un peu le pourquoi et le comment dans les lignes suivantes».

Les deux années qui suivent avec comme thèmes « Cinéma et Guerre » en 1972 (découverte de W. HERZOG avec Signes de Vie), et « Cinéma d’animation » en 1973, permettent de rôder la formule des Rencontres et d’affirmer leur viabilité : ce sont les premières salles combles, des spectateurs viennent, non seulement de la région, mais aussi de la capitale ! … La rétrospective Mac LAREN s'avère une immense découverte, plébiscitée par le public !

Trois années ont suffi à donner raison à ces jeunes fous et à leur drôle de cinéma, pour faire la preuve que leur Passion est bien née. La Presse nationale se fait l’écho de cette aventure :
«Les jeunes de Marcigny, passionnés de Cinéma, mènent depuis plusieurs années, des expériences de Ciné-club. La fermeture d’une des deux salles commerciales de la ville (le Foyer) n’est pas pour rien dans leur refus de voir disparaître le Cinéma qu’ils aiment.
Leur idée est d’une grande simplicité : faire se rencontrer des personnes qui aiment le cinéma, en créant les conditions matérielles de durée et d’accueil, qui non seulement permettent de voir les films, mais aussi d’échanger»
. De fait, on assiste aux projections au Foyer et on se restaure à l'hôtel du Champ de Foire chez BOUSSAND.


qui devient … un Comité National

Pour durer, il faut s’organiser ; au sein du Club des Jeunes, un Comité National des Rencontres Cinéma est créé le 31 mars 1974 à Mézoargues au Mas Saint-Michel dans les Bouches-du-Rhône lors de congés scolaires. Ce comité se consacre exclusivement à l’organisation et au fonctionnement des rencontres.
Il rattache pêle-mêle des marcignots restés fidèles au terrain, des "marcignots expatriés" et des jeunes venus d’autres horizons. Ainsi dans sa composition se retrouvent outre Paul JEUNET, Michel BORIES, délégué de la région Bourgogne, et en relation avec le Club des Jeunes de Marcigny, Jean-Luc CHEMORIN, parti sur l’Anjou devient délégué Pays de Loire, Christine LEMOINE et Isabelle THIBAULT, habituées aux rencontres représentent Paris, François ROUX et Marc CARO viennent du Sud, Alain GOILLON de l’Ouest (Nantes), Françoise DETTO du Centre (St Étienne), Philippe JOANIN de Lyon est délégué Rhône Alpes, etc... Cette structure permet à l’association de capter des personnes qui sont géographiquement loin de Marcigny ; ce sera un élément administratif stimulant pour le noyau fondateur comme pour les "agrégés".
A partir de cette instance est publié un article, Manifeste pour certains, qui décline ce que sera cette aventure, c’est exactement ce qu’elle est devenue en se perpétuant 40 ans !

En 1974 sur le thème «Cinéma fantastique» Marc CARO membre du CNRC pour la région Provence - Avignon signe l’affiche de la IV° Rencontre. Jean-Pierre JEUNET (le cousin germain) faisait partie du groupe et la véritable rencontre entre CARO et JEUNET s’est bien effectuée parmi nous. C’est, après coup, une petite fierté pour nous lorsque l’on sait ce que ce duo a apporté au cinéma français. Cette 4ème rencontre est parrainée par le journal régional Le Courrier de Saône-et-Loire et son rayonnement se renforce.

1975 «Crimes au Cinéma» permet la découverte des grands noms du cinéma allemand contemporain, pratiquement inconnu en France à l’époque, dont Wim WENDERS avec L’angoisse du gardien de but au moment du penalty. Nous avions obtenu l’aide complaisante du Goethe Institut de Lille et l’amitié de sa déléguée Ursula LEHMANN. La presse spécialisée parisienne découvre les charmes discrets de la campagne marcignotte !...


… Enfin MARCYNEMA

Mais le Club des Jeunes expire ; le Comité des Rencontres (CNRC) doit lui aussi mettre la clé sous la porte. Il s’auto-dissout le 11 avril 1976 pour renaître immédiatement en association loi de 1901 sans but lucratif sous le nom de MARCYNEMA. Ce nom avait été créé par Henri LEHALLE et Michel BORIES au Grau du Roi chez Alain GOILLON et donné au bulletin de liaison entre membres du CNRC. Ce mot est une contraction de Marcigny et de Cinéma. Les deux mots sont liés par le Y, lettre considérée comme un arbre à deux branches pour un seul tronc. Le Y final de Marcigny scelle cette alliance de la commune du Brionnais avec le cinéma.

La première mission sera la promotion d’un cinéma de qualité sous toutes ses formes. Elle assure l’organisation et le fonctionnement des futures Rencontres. Son Conseil d’administration se dote de deux collèges : membres locaux et membres nationaux à l’image du CNRC.
La 6ème Rencontre, «Cinéma du Réel» prouve cette nouvelle réalité.
Mais il faut de l’argent pour vivre et se développer ! Comment se faire reconnaître ? La première demande de subvention essuie un refus. Une consolation tout de même : la subvention de la municipalité autrefois versée au Club des Jeunes échoit désormais à Marcynéma.
La mise en place de relations publiques permet d’obtenir, par l’intermédiaire du Conseiller Général de Marcigny et Député Paul DURAFFOUR, l’accès à des subventions culturelles nationales et par là même une Reconnaissance.

1977, la 7° Rencontre «Cinéma et Pouvoirs» accueille Gilles COLPART critique à la Revue du cinéma. Il découvre Marcigny et pour lui, c’est le coup de foudre… et ceci pour de très nombreuses années ! ... La dimension "hors les murs" est établie, le festival existe avec un public qui se fidélise, participe, adhère à l’association voire intègre le conseil d’administration. Le budget à cette époque s’équilibre à 20.000 francs, le bénévolat assurant toutes les prestations, et le Foyer étant mis à disposition gracieusement.

Cette première période de 7 ans a permis d’établir une doctrine autour d’un évènement créé, de bénéficier d'un début de réseau culturel pour le choix des films, d’être reconnu dans le milieu du cinéma auprès d’un public en manque, de fixer des structures administratives et financières solides, de s’affirmer auprès des responsables (élus, administrations culturelles) et bien sûr de cultiver une amitié indéfectible.
Paul JEUNET se retrouve sans discontinuer à la présidence de ce groupe dont il fédère toutes les passions. Ce sont des cinéphiles plus ou moins avérés se rencontrant par la construction bobine après bobine de l'esprit Rencontre autour du cinéma.

Historique recueilli auprès de Michel BORIES, aidé de Jean-Luc CHEMORIN

La synthèse de tous ces ingrédients a permis la pérennité des Rencontres jusqu’à la 40ème qui se déroulera du 27 au 31 octobre 2010.

Une prochaine page historique sera écrite sur les périodes qui ont suivi cette Naissance, très bientôt sur le site.


La fabuleuse histoire des Rencontres cinéma de Marcigny
photo du foyer au temps des fauteuils en bois !
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